Une question frissonnante en ces temps troublés, elle nous invite à réfléchir profondément.
Faire du sens
Il se peut que la réponse nous place en situation d’impuissance. Mais elle pourrait également susciter une recherche de sens puisque ce monde, tel que nous le concevons, semble vouloir s’écrouler.
Face à ce douloureux constat, la colère, la tristesse et le désespoir se chargent de combler ce vide qui s’ouvre devant nous. Nous le pressentons, rien ne sera plus comme avant. Nous devons nous armer de courage pour assainir notre passé, traverser l’angoisse du présent et libérer notre avenir.
Interprétation du passé
Notre passé ? Il tient sur une conception dualiste. Nos ancêtres ont sacrifié leur vie au nom de cette représentation erronée du monde. Mais à l’époque, elle avait du sens pour eux et elle les aidait à vivre.
Tout n’est pourtant qu’interprétation. Peu importe en quoi on croit, nos croyances et nos valeurs peuvent devenir un cadre rigide qui étouffe la vie. Elles peuvent même servir un système de domination et permettre à ses oppresseurs d’augmenter leur pouvoir, d’obtenir des privilèges et d’en bénéficier durant très longtemps. Ici, je parle du patriarcat. Un système vieux comme le monde qui fait encore ses preuves aujourd’hui.
Questionner notre mode de vie
À l’heure actuelle, si nous prenons le pouls de tout ce qui se passe sur la terre, nous sommes des privilégié.es et nous profitons des dividendes de ce système, c’est le moins qu’on puisse dire. Contrairement à nos ancêtres, notre confort n’est pas le fruit de nos labeurs, mais le produit de nos excès. Il s’accompagne d’un ensemble de préjugés et de stéréotypes qui permettent au patriarcat de perdurer et de prospérer.
Équilibrer notre avenir
Les spéculateurs et les richissimes de ce monde, continueront de voler nos ressources collectives comme ils l’ont toujours fait. Mais est-ce que nous sommes capables de créer un nouvel équilibre ? De voir autrement ? D’imaginer un avenir où l’adversité trouvera sa contrepartie ?
La pente sera longue et abrupte, mais au bout de ce chemin, notre seule victoire sera de maintenir ce monde en équilibre, car jamais il ne sera parfait. Pourquoi penser encore que le bien triomphera du mal alors que ce beau vœu pieux ne fait que reproduire des injustices ? Rien dans la nature ne nous permet de conceptualiser le monde sous le mode de cette dualité. Seul le refus de cette nature peut nous avoir rendus fous à ce point là. Il est temps de revenir sur terre et d’affronter la vérité.
Cela devrait nous aider à devenir qui nous sommes vraiment. En attendant, y croire ou ne pas y croire, telle est la question.